La protection des loutres : Découvrez comment le CITES agit

La protection des loutres : Comment le CITES met fin au commerce des loutres sauvages

Le commerce illégal des loutres cendrées est une préoccupation majeure en Asie, car elles sont très recherchées comme animaux de compagnie. La Convention du commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a placé la Cinereus Aonyx, également appelée Loutre cendrée, et la Perspicillata Lutragale ou Loutre à pelage lisse sur la liste de l’Annexe II et l’Annexe I lors de la 18ème réunion de la Conférence des Parties (COP18) qui s’est tenue à Genève en août 2019. Cette décision vise à offrir une protection supplémentaire aux loutres, en particulier à la loutre cendrée, dont le déclin est attribué principalement à la chasse au commerce. Des études récentes ont révélé une augmentation de l’exploitation commerciale des loutres en Asie, en violation des lois nationales et des réglementations de la CITES. Cette nouvelle classification pourrait-elle mettre fin au commerce illégal des loutres cendrées et renforcer la protection de cette espèce?

La protection des loutres : Comment le CITES met fin au commerce des loutres sauvages

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L’Annexe I de la CITES interdit tout commerce commercial international dans les populations sauvages de loutres cendrées et de loutres à nez court. En raison du déclin de ces deux espèces dans leur habitat naturel, une réglementation plus stricte devrait contribuer à enrayer cette tendance négative. De plus, cette réglementation devrait amener une surveillance renforcée par les autorités chargées de faire respecter la loi et une protection accrue pour ces espèces.

L’Indonésie et le Japon sont des acteurs importants dans le commerce des loutres. Actuellement, la loutre cendrée n’est pas protégée en Indonésie, où elle est récoltée sans ou avec très peu de réglementation. L’Indonésie est une source clé pour ce commerce, alimentant la demande nationale et internationale. Le Japon, qui ne possède pas d’espèces indigènes de loutres, est devenu l’un des plus grands consommateurs de loutres pour animaux de compagnie.

Suite à son inscription à l’Annexe I de la CITES, le Japon a annoncé des modifications législatives pour restreindre son commerce intérieur de loutres à partir de novembre 2019. Désormais, tout commerce international de ces deux espèces devra être constitué d’animaux issus de deuxième génération, provenant d’élevages commerciaux certifiés et enregistrés auprès des autorités compétentes. Cela implique un examen minutieux des permis délivrés aux loutres dans les pays exportateurs et importateurs afin de vérifier qu’elles proviennent bien d’élevages en captivité certifiés.

Des allégations non vérifiées concernant des opérations d’élevage en captivité ont émergé en Indonésie. Ces allégations sont préoccupantes car le pays a déjà été impliqué dans le blanchiment d’animaux capturés à l’état sauvage via des installations prétendument dédiées à la reproduction en captivité. Il est donc justifié d’examiner attentivement ces activités.

L’organisation Monitor a joué un rôle crucial dans la sensibilisation à la protection internationale des loutres et dans la régulation du commerce grâce à ses publications basées sur des données probantes concernant ces espèces.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) demeure l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune par la réglementation du commerce, avec 183 Parties. Elle réglemente le commerce international de plus de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris leurs produits et dérivés, pour assurer leur survie à l’état sauvage et préserver les moyens de subsistance des populations locales ainsi que l’environnement mondial. La CITES vise à garantir un commerce durable, légal et traçable grâce à son système de permis. Elle a été signée à Washington D.C. le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975.